C'était bien, c'était chouette… la soirée Playtime de jeudi dernier. C'est en hommage à Michel Delpech que Daniel de Castres, le méridional Tourangeau (ou l'inverse) l'a chanté. Hommage, un mot qui définit son répertoire ; d'ailleurs ne parle-t-il pas de « Monsieur » quand il annonce Montand, Escudero, Ferré, Brel, Brassens, Ferrat…
Et si « Avec le temps tout s'en va », personne dans le public n'avait pourtant oublié les paroles de cette grande période de la chanson française. Daniel de Castres jouait donc sur du velours avec ces classiques qu'il a fait revivre, avec émotion, tout en nuances, par une interprétation très intériorisée. Il incluait dans ce répertoire deux chansons pleines de tendresse de son ami Robert Counioux, présent dans la salle.
Mais lui, l'homme du Sud, a un modèle auquel il a accordé une très large part de son récital, un poète et musicien de génie « un peu intempérant mais charmant garçon », Claude Nougaro. Pour lui, l'hommage se transforme en clin d'œil complice, surtout dans cet autoportrait qu'est « Petit taureau ».
Deux chansons du maître ont conclu la soirée pour répondre à la demande du public, le swingant « Le Jazz et la java », avant de terminer sur le merveilleux « Cécile ».